Travaux en copropriété : limites de l'autorisation judiciaire

🚧 Travaux en Copropriété : Le Juge Impuissant ?

Quand la justice ne peut pas contourner le refus de l'assemblée générale

📖 Introduction : Le Cadre Légal de l'Autorisation Judiciaire ⚖️

En principe, la loi du 10 juillet 1965 prévoit une procédure pour contourner le refus d'une assemblée générale de copropriétaires. Conformément à l'article 30, si l'assemblée refuse d'autoriser un copropriétaire à réaliser des travaux affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble (tels que prévus à l'article 25 b), le juge peut malgré tout l'y autoriser sous deux conditions cumulatives :

  • Majorité requise : Les travaux doivent relever de la majorité de l'article 25
  • Nature des travaux : Ils doivent constituer une amélioration

L'exemple classique est l'installation d'un ascenseur, souvent considéré comme une amélioration que le juge peut imposer.

🔍 Les Faits de l'Espèce : Des Travaux Ambitieux 🏗️

Un copropriétaire a souhaité réaliser des travaux impliquant la création d'une ouverture et d'un droit de passage sur une cour. Ces travaux, d'une ampleur significative, nécessitaient une modification du règlement de copropriété concernant la jouissance d'une partie commune spéciale.

⚡ La Décision de la Cour de Cassation : Un Refus Justifié 🚫

Face au refus de l'assemblée générale, le copropriétaire a saisi la justice. Tant la Cour d'appel que la Cour de cassation ont rejeté sa demande. Leur motivation repose sur une analyse fine de la nature des travaux.

🎯 Le Motif du Rejet : Le Basculement vers l'Article 26 🔄

La Cour a estimé que de telles modifications, par leur ampleur et leurs conséquences, affectaient directement les conditions de jouissance des parties communes. Dès lors, ils ne relevaient plus de la majorité simple de l'article 25, mais de la majorité renforcée de l'article 26.

💡 Conclusion : Une Jurisprudence Essentielle 📚

Cette décision rappelle une limite fondamentale à l'intervention du juge en vertu de l'article 30. Le juge ne peut pas se substituer à l'assemblée générale pour autoriser des travaux qui, par leur nature, relèvent de l'article 26.

Point clé : Lorsque des travaux emportent une modification des droits des copropriétaires sur les parties communes, l'autorisation ne peut être obtenue que par un vote de l'assemblée à la majorité requise.

Traduire »