Chauffage en copropriété : Températures légales et conseils pratiques 🎯

Obtenir une température idéale et conforme dans son logement, surtout en copropriété, relève parfois du défi. Cet article fait le point, avec les conseils de l'association QUALITEL, sur les températures recommandées pour le confort et les économies d'énergie, ainsi que sur le cadre légal qui s'impose aux copropriétés.

1. La température de consigne recommandée par l'Ademe 🎯

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) recommande une température de consigne de 19°C dans les pièces de vie.

Que vous ayez un chauffage individuel ou collectif, ajuster la température en fonction de l'usage de chaque pièce est la clé pour allier confort et maîtrise de votre facture énergétique.

• Entre 19 et 21°C : dans le salon, la salle à manger, la cuisine ou le bureau.
• Entre 16 et 17°C : dans les chambres. Une température excessive dégrade la qualité du sommeil.
• 22°C : dans la salle de bains, uniquement durant son utilisation.

2. Une obligation légale : les températures minimum et maximum ⚖️

La réglementation impose un cadre strict, notamment défini par le Code de l'énergie et l'Arrêté du 25 juillet 1977.

• Température minimum : Tout logement doit être équipé d'un chauffage capable de maintenir une température de 18°C.
• Température maximum : La température habituellement recommandée ne doit pas dépasser 19°C. Cependant, pour les logements occupés par des personnes âgées ou de jeunes enfants, ce maximum est porté à 22°C, sans pouvoir excéder 24°C dans une pièce.

3. Le cas spécifique de la copropriété : chauffage collectif et votes en AG 🧑‍🤝‍🧑

Le chauffage collectif est un service central en copropriété, soumis à des règles strictes.

• Interdiction de couper le chauffage : L'assemblée générale ne peut pas décider de suspendre le chauffage collectif pour des raisons économiques, sauf si la résolution obtient l'unanimité des copropriétaires. Une simple majorité est insuffisante.
• Responsabilité du syndicat : Le syndicat des copropriétaires engage sa responsabilité si le chauffage est insuffisant (inconfort, risque pour la santé) ou, à l'inverse, s'il est excessif, entraînant une surconsommation et un inconfort pour les résidents. Le syndic doit veiller au bon équilibre.

Références légales :

• Article R. 171-11 du Code de la construction et de l’habitation.
• Articles R. 241-26 et R. 241-29 du Code de l’énergie.
• Arrêté du 25 juillet 1977 relatif à la limitation de la température de chauffage.

4. Les bonnes pratiques : aérer et réguler pour son confort et son portefeuille 💰

La régulation et l'aération sont des gestes simples mais puissants pour optimiser votre consommation.

• Bien aérer son logement : Calfeutrer les bouches d'aération est une mauvaise idée. Cela empêche l'évacuation de l'humidité, ce qui augmente la sensation de froid. Il est conseillé d'aérer son logement en ouvrant les fenêtres 10 minutes par jour, même en hiver. Un air sain est plus facile et moins coûteux à chauffer.
• Faire des économies d'énergie : Baisser la température d'un seul degré permet de réaliser 7% à 8% d'économie d'énergie pour un logement standard, et jusqu'à 10% à 15% pour un logement bien isolé. Une chambre plus fraîche (16-17°C) favorise également un sommeil réparateur.

Acteur majeur de la qualité du logement, Qualitel est une association indépendante fédérant les principaux organismes du secteur – organisations professionnelles, associations de consommateurs, dont la CLCV, et pouvoirs publics – autour de la promotion d’un habitat meilleur. Retrouvez plus d’information sur www.qualitel.org